Marie, une jeune étudiante française est partie en tant que bénévole au sein de Coconut Water au Cambodge. Elle nous fait par de ses impressions.
Pourquoi avoir choisi Coconut Water pour faire un bénévolat ?
Je cherchais un stage dans le cadre de mes études que je poursuis en France. J’étudie le Management de projets Humanitaires. J’ai déjà pu acquérir un peu d’expérience par le passé en étant volontaire comme professeur en école primaire en Amérique du sud. Pour moi, l’éducation est un facteur primordial pour le développement d’un pays. C’est pourquoi j’ai concentré mes recherches sur des organisations ayant des programmes basés sur l’éducation. J’ai finalement trouvé Coconut Water qui de par sa vision et ses missions représente exactement ce que je cherchais.
A ton avis, quels sont les principaux obstacles liés à l’éducation que Coconut Water doit affronter ?
Une éducation de qualité est essentielle à un bon apprentissage et au développement humain, elle reste cependant influencée par un nombre de facteurs important comme la qualification des professeurs. Concernant cet aspect, le principal obstacle auquel Coconut Water doit faire face est, pour moi le manque de professeurs et leur manque de motivation. Après le régime des khmers rouges, le nombre d’enseignants capables d’enseigner était très faible et donc beaucoup de professeurs sous-qualifiés ont été embauchés dans les écoles publiques. En plus de cela, les salaires de ces professeurs sont extrêmement bas ce qui les contraint à accepter un deuxième emploi pour subvenir à leurs besoins, leur laissant évidemment moins de temps et d’énergie pour se consacrer à leurs activités à l’école.
Cependant, un autre obstacle est aussi à prendre en compte : je parle de l’abandon scolaire parmi les enfants. La plupart du temps les enfants doivent travailler après avoir assisté aux classes ou encore même pendant le temps où ils devraient se trouver à l’école afin d’apporter un support financier à leurs familles.
Quels sont les programmes ou les actions que Coconut Water a mis en place pour lutter contre ces facteurs ?
Dans un premier temps, il existe un programme de bourses qui donne à plus de cent enfants du district de Battambang l’opportunité de se rendre à l’école le plus longtemps possible. Certains de ces enfants viennent de familles possédant des ressources économiques très faibles, ce qui les oblige à travailler afin de subvenir aux besoins de leur famille. Il est donc plus difficile pour eux de se rendre en classe régulièrement et pour toute la durée du cursus scolaire. Je pense qu’il est très important de s’assurer que tous les enfants cambodgiens aient la même opportunité d’accéder à une éducation de qualité.
Coconut Water se concentre aussi sur l’éducation dite informelle, qui est pour moi est un très bon moyen de valoriser les capacités des enfants. En mettant en place des ateliers de sensibilisation dans les écoles primaires à propos de thèmes importants dans un pays tel que le Cambodge, comme l’hygiène, l’environnement, l’égalité entre les genres, cela donne les outils qu’un enfant nécessite pour prendre part activement dans le changement de la communauté. Avec ce programme, Coconut Water donne une opportunité aux enfants d’être les acteurs de leur propre communauté. Selon mon point de vue, cela reste un élément crucial dans une éducation de bonne qualité.
Selon toi, vers quelles directions ira le système éducatif au Cambodge ?
Je pense vraiment que ce pays a tout le potentiel nécessaire pour une éducation de qualité et que le système éducatif est sur la voie d’une amélioration pour le futur. Il reste cependant beaucoup de choses à faire. Pour moi, l’une des plus importantes de ces choses est le fait que les ONG doivent maintenant faire pression sur le gouvernement afin qu’il prenne finalement ses responsabilités en investissant argent et efforts pour l’éducation au Cambodge.
Cependant, je pense que l’action sur le terrain d’ONGs comme Coconut Water est très importante. L’une des plus grandes forces de Coconut Water est pour moi son étroite collaboration avec les écoles primaires publiques ainsi que leurs directeurs et leurs professeurs. Il est très important de créer un réseau et de travailler ensemble afin d’atteindre nos objectifs en matière d’éducation.
Comment as-tu vécu ton expérience en tant que volontaire à Coconut Water ?
Ça a été une expérience extrêmement enrichissante pour moi. J’ai appris beaucoup de choses et rencontré des gens incroyables. Faire partie de l’équipe de Coconut Water m’a beaucoup appris sur moi-même et mes capacités. D’un point de vue plus professionnel, il a été très intéressant de me rendre compte du travail de terrain d’une ONG et de l’importance de l’éducation pour un pays qui souhaite se développer.