Urgence
Cyclone Freddy
Sud-Ouest de MADAGASCAR
- L’insécurité alimentaire et le manque d’eau touchant 97 % de la population de la commune,
- Les critères socio-économiques indiquant que 95 % de la population vit sous le seuil de pauvreté,
- La motivation exprimée par les représentants locaux, des responsables des écoles publiques et la population dans leur participation à ce partenariat,
- L’expérience réussie de notre organisation dans le développement, avec la population, d’un projet éducatif (L’école des Saphirs) dans l’un des 48 villages de la commune,
- La faible intervention d’acteurs associatifs et des nations unies dans la commune
Avec la population, nous avons défini une série d’actions sur plusieurs phases dont l’objectif sera de contribuer à préserver la vie et la dignité des enfants et des femmes vivant dans un contexte d’extrême pauvreté, devenus très vulnérables et en danger par les effets socio-économiques et sanitaires de la sécheresse touchant le sud de Madagascar. Une convention de collaboration entre l’ONG Bel Avenir, en charge du programme Bel Avenir d’Eau de coco, et la commune rurale d’Ambinany a été signé le 30 septembre 2021 après une 1ère phase d’étude des faisabilités.
Les Causes
Cause principale : Le manque d’eau
Facteurs favorisants :
- La constitution des familles : 7 personnes dans un foyer familial (familles nombreuses) génèrent des charges importantes (notamment au niveau de la restauration)
- Leur sédentarisation : Certes même si certaines familles ont migré vers les grandes villes de Madagascar, pour beaucoup d’entre eux, il est inconcevable d’abandonner les sépultures. Partir, ce serait risquer la malédiction, le bannissement. La migration est vraiment un ultime recours.
- Le faible niveau d’instruction : L’examen du niveau d’instruction de la population fait ressortir le retard enregistré en matière d’alphabétisation et de scolarisation comparativement à d’autres régions de Madagascar ainsi qu’en matière d’accès à l’éducation et à la formation (Manque d’écoles). Ce faible niveau d’instruction est un frein au développement.
- La détérioration de l’environnement : A cause de la déforestation, il y a moins d’évapotranspiration, peu de formations de nuages et donc moins de précipitations. L’aridité ne fait qu’empirer d’année en année et le phénomène est aggravé par l’alizé du sud (vent) qui assèche tout sur son passage. Comme il n’y a plus de forêt pour protéger les cultures, le vent érode les champs et amène de la poussière. Cela limite les activités humaines et la photosynthèse des plantes.
- L’insécurité croissante : qui se manifeste notamment par des vols de zébus. Le banditisme oblige également les populations à se déplacer et, sans animaux pour labourer, la productivité agricole chute.
- Le changement climatique qui accentue la désertification et la baisse des précipitations déjà rares
- Les pratiques agricoles locales comme la culture sur brûlis,
- Les nuées dévastatrices de criquets et de chenilles processionnaires (larves de papillons) qui détruisent les cultures (et génèrent des brulures aux habitants par leur piqure)
- Les besoins en bois qui génèrent la déforestation,
- Les politiques de développement par la gouvernance locale comme nationale, la corruption ainsi que le manque de coordination et collaboration des acteurs intervenant dans le sud.
- La pandémie de Covid-19 qui, depuis mars 2020, aggrave les souffrances de la population
Nos actions fin 2021 et 2022
L’étendue de la zone d’intervention (48 villages), la multitude des facteurs favorisant la famine autour du manque d’eau réel dans ces villages et les moyens nécessaires pour apporter un ensemble de réponses nous a convié à cibler ce premier projet sur 5 villages de la commune :
- Village de Bevilany
- Village d’Antsoamadiro
- Village d’Andrianakaro
- Village de Besakoa
- Village de Bekily
Ces actions s’inscrivent dans 4 objectifs spécifiques :
OS 1 : Fournir des accès durables à l’eau potable et à des meilleures conditions d’hygiène et d’assainissement à la population des villages.
Dans les différents villages des points d’accès à l’eau potable seront construits ou réaménagés. Les habitants du village seront sensibilisés au respect à l’entretien des points d’eau.
OS 2 : Renforcer l’accessibilité aux services de base : l’éducation et la santé.
La résilience des habitants ne peut se faire si la population est exclue du système de soins comme du système éducatif. L’éducation peut sauver la vie des enfants en situation d’urgence. Pour les enfants déplacés ou touchés par la sécheresse, l’accès à un environnement d’apprentissage sécurisé est essentiel pour les aider à faire face et à surmonter l’impact de la catastrophe. L’école peut servir de point d’entrée unique à des services vitaux tels que l’accès à l’eau potable, la nourriture, les vaccins, et sauvegarder ainsi l’avenir des enfants et des communautés
OS 3 : Renforcer l’agriculture vivrière et l’autosuffisance alimentaire des habitants.
Il s’agit par des appuis, des dons de semences et de matériels et des formations de renforcer la résilience des communautés rurales du sud dans leurs activités agricoles quotidiennes
OS 4 : Renforcer la sécurité communautaire des populations les plus vulnérables et des infrastructures.
Il s’agit de travailler sur des actions limitant les vols et destructions des points d’eau et des zones agricoles et d’élevage en collaboration avec les villageois, la mairie et les représentants de l’ordre.
Découvrez les fiches d’intervention par village :
Village
Bevilany
Village
Besakoa
Village
Antsoamadiro
Village
Bekily
Village
Andrianakaro
Ils en parlent aussi :
Amnesty International : Changement climatique, la population malgache paye le prix
RFI : À Madagascar, «à cause de la sécheresse, plus d’un million de personnes sont au bord de la famine»
Le Monde : Dans le sud de Madagascar, des villages étranglés par la famine